L’assertivité, c’est l’art de faire passer un message avec authenticité et bienveillance.
C’est un thème souvent abordé en séance de coaching professionnel pour trancher une décision ou résoudre un conflit. Il est parfois évoqué en coaching de développement personnel pour mieux communiquer avec sa famille ou dans son couple.
L’assertivité, quezako ?
L’assertivité désigne la faculté de s’exprimer librement, en défendant ses valeurs et convictions tout en respectant son interlocuteur. C’est cet équilibre subtil qui permet d’être à la fois ferme et ouvert, assurant que ni soi ni l’autre ne sorte blessé ou méprisé de l’échange.
Autrement dit, la communication assertive permet de délivrer un message difficile sans agressivité, ni orgueil. C’est-à-dire sans avoir recours à des comportements de domination, d’agression, de soumission ou de manipulation. L’assertivité nécessite principalement de :
- savoir dire non,
- savoir exprimer son point de vue et ses sentiments,
- oser s’affirmer.
Les conséquences d’une communication passive ou agressive
Une communication non assertive, qu’elle soit passive, agressive ou déguisée en passive-agressivité, laisse des traces profondes, aussi bien sur soi que sur les autres. Elle ne se contente pas de fausser les échanges : elle use les relations, mine la confiance et peut même altérer la santé mentale.
Quand on évite systématiquement d’exprimer ses besoins, par peur du conflit ou du rejet, on s’efface peu à peu. Les autres finissent par ne plus nous voir, ou pire, par profiter de notre silence. À force de dire « oui » alors qu’on pense « non », on s’épuise, on rumine, et un sentiment d’impuissance s’installe. Les collègues ou les proches, sans le vouloir, peuvent nous considérer comme un faire-valoir, quelqu’un de peu fiable parce qu’incapable de poser des limites. Et quand la frustration explose enfin, souvent de manière disproportionnée, les autres ne comprennent pas d’où vient cette colère soudaine. Ce qui aggrave encore les malentendus.
À l’inverse, quand on impose ses idées par la force, que ce soit par des cris, des menaces ou un ton méprisant, on brise le dialogue. Les gens se braquent, se ferment, ou obéissent par crainte plutôt que par conviction. Une telle attitude peut donner l’illusion d’un contrôle à court terme, mais elle isole. Les équipes se démotivent, les amis s’éloignent, et les proches finissent par éviter les conversations importantes. L’agressivité, même si elle semble efficace sur le moment, laisse derrière elle un sillage de rancœur et de résistance passive.
Puis il y a cette fausse douceur empoisonnée, la passive-agressivité, où le message est dit… mais jamais vraiment. Un sourire en coin, un « comme tu voudras » chargé de sous-entendus, un oubli « accidentel » qui n’en est pas un. Ce jeu de dupe use les deux parties : celui qui l’emploie parce qu’il n’ose pas affronter directement le problème, et celui qui le subit, parce qu’il se sent manipulé sans savoir comment réagir. Les relations deviennent un champ de mines, où chaque mot peut cacher un piège. La confiance s’effrite, remplacée par une méfiance généralisée.
Au final, que l’on soit trop effacé, trop dominant ou trop retors, le résultat est souvent le même. Des relations appauvries, un stress qui s’accumule, et une image de soi qui se dégrade. On se sent soit invisible, soit haï, soit incompris. Et quand la communication dysfonctionne, tout le reste suit. La collaboration au travail, l’harmonie familiale et même la capacité à se faire des amis.
Exemples d’attitudes non assertives
Il est facile d’avoir une communication assertive lorsque tout va bien. Il y a cependant 3 situations qui reflètent une attitude non assertive.
- La fuite : afin de ne pas froisser l’interlocuteur ou d’éviter un affrontement, il est souvent plus facile de se taire, d’accepter contre son gré ou d’encaisser les attaques.
Ce comportement génère de l’angoisse, une accumulation des ressentiments et la dévalorisation de soi. - L’attaque : avoir une attitude agressive, critiquer, contredire, juger et s’emporter.
Ce comportement génère des conflits qui dépassent souvent l’intention initiale. Cela engendre de l’isolement, de la culpabilité et l’escalade de la violence. - La manipulation : de mauvaises intentions peuvent amener à flatter, séduire, manipuler, mentir, dévaloriser pour arriver à ses fins.
Ce comportement génère des situations inextricables (par accumulation des manœuvres) et une perte de crédibilité.
Développer son assertivité
Afin de développer son assertivité, voici les 4 clés indispensables :
- Être intègre et authentique : c’est jouer cartes sur table.
- Prendre ses responsabilités : c’est assumer sa vérité personnelle et ses idées. Mais aussi défendre ses droits sans chercher à empiéter sur ceux des autres. Et enfin savoir se positionner si nécessaire, sans s’excuser ni se mettre en colère.
- Avoir des relations reposant sur la confiance plutôt que sur la domination ou le calcul.
- Maîtriser les techniques de communication : savoir être dans l’empathie, pratiquer l’écoute active, maîtriser ses émotions, accepter la critique constructive, recevoir ou émettre une remarque, être capable d’apaiser, s’exprimer en termes de faits précis plutôt que par jugements ou généralités, faire des demandes claires, savoir refuser et surtout proposer des solutions.
Sache que changer sa façon de communiquer n’est pas un processus rapide, et les anciennes habitudes peuvent rapidement refaire surface. L’assertivité se développe tout au long d’une vie. Nous n’avons pas appris, pour la plupart, à communiquer ainsi durant notre éducation. Il faut donc être indulgent avec soi et s’approprier cette communication assertive progressivement.